samedi 14 février 2015

Le temps de l'écriture

photogr. Nicolas Rouxel Chaurey
Je viens de lire la dernière miscellanée que Jacques-François Piquet a publiée sur son site.
"Un temps et un mouvement" parle de l'écriture - sa genèse, son fondement - et du rapport au temps. Il part de son livre "Que fait-on du monde : élégie pour quarante villes" et déroule sa pensée autour de l’œuvre plastique de Nicolas Rouxel Chaurey.
Je trouve particulièrement intéressant que Jacques-François Piquet nous parle de l'écriture - de son écriture - en s'appuyant sur "Que fait-on du monde ?".  Car ce que j'aime chez cet écrivain, c'est que son écriture, fragmentaire, ne tente pas de composer un monde, mais promet un monde constitué dans le fragment.
Lire le billet sur le site de l'auteur, ici.

Il y aura une causerie sur "Écrire le monde", dimanche 22 mars, à 17h (entrée libre).
Il y aura un atelier d'écriture "Écrire le monde", samedi 11 avril, de 15h à 18h (sur inscription).
Il y aura une exposition "Hors temps" de Nicolas Rouxel Chaurey, du 10 avril au 9 mai, et vernissage  le 10 avril, à 20h, en présence de l'artiste et de Jacques-François Piquet (entrée libre)
 
P.-S. : Vous aviez sans doute compris que les billets en police italique sont de moi, la bibliothécaire, et ceux en police romaine sont ceux de l'écrivain.

jeudi 12 février 2015

Echo de la causerie dans la presse locale

Le Républicain (12/02/2015)
Le journaliste qui a écrit ce petit billet fort sympathique, Frédéric Danielczak, est resté avec nous pendant toute la causerie ! Bien sur, il était là pour prendre des notes et des photos pour le journal. Mais il a fait plus : auditeur attentif et intéressé par le sujet et la littérature, il est intervenu plusieurs fois pour poser des questions, et discuter avec Jacques-François. Et ça, c'est inhabituel et très appréciable. Nous avons apprécié.

lundi 9 février 2015

Lundi 9 février 2015

Hier avait lieu notre première causerie littéraire et pour l’occasion nous espérions une dizaine de personnes : nous en avons eu vingt ! Il faut dire que Bernadette avait joliment préparé l’espace adulte avec tables rondes disposées de-ci de-là et sur chacune trois ou quatre tasses et une assiette ; il faut dire aussi que Françoise avait promis de remplir ces dernières  de thé ou de café et de petits gâteaux, et cet accueil chaleureux a sûrement contribué à la convivialité de la rencontre. Réunir vingt personnes en médiathèque un dimanche après-midi pour « causer » Journal intime, c’est encourageant et prouve si besoin en était que l’exigence n’est pas nécessairement dissuasive, que la littérature n’implique pas forcément «une prise de tête » comme on l’entend souvent dire. Vingt personnes dont sept hommes (le fait mérite d’être relevé, car la gent masculine brille souvent par son absence dans ce genre de rencontres, surtout sur de tels sujets !) et une écoute bienveillante, un partage respectueux. Mme Nicole Sergent, élue à la culture, nous a honorés de sa présence bien qu’ayant enchaîné les réunions toute la semaine (tout en « causant » je la surveillais du coin de l’œil et peux assurer qu’à aucun moment je ne l’ai vu somnoler) : un grand merci à son adresse.


Ce matin, en rangeant mes notes de causerie, je suis tombé sur cette phrase écrite de ma plume (serait-elle de moi ou recopiée avec l’indélicatesse de n’en n’avoir pas mentionné l’auteur ?) – qu’importe, je cite :  L’écriture d’un journal affine notre perception du monde, tant dans les situations de tous les jours que dans une globalité plus politique ou historique ; elle aide à mieux se situer, à prendre place et parole dans la vie, à clarifier sa pensée, à développer sa conscience des êtres et des choses. Bon, même si la phrase n’est pas de moi, elle résume bien notre première causerie dominicale et c’est ça qui compte, n’est-ce pas ?


Vous trouverez quelques références de journaux dont on a parlé ici.


Pendant ce temps, la France d'en bas apprenait que la France d’en haut fraudait au fisc. Bon, elle s’en doutait un peu, la France d’en bas, mais en découvrant la foultitude de fraudeurs et les montants faramineux détournés des bonnes caisses, la France d'en bas en est tombée de haut.

mardi 3 février 2015

Samedi 31 janvier 2015


Suite de l’atelier d’écriture commencé hors temps de résidence et que nous avons décidé de prolonger sur deux séances afin d’approfondir le thème du portrait. La première heure fut consacrée à la lecture de l’abécédaire biographique d’Anne-Marie Launay. En résumé, chaque participant devait écrire un épisode de la vie de cette dame à partir d’un mot commençant par une lettre imposée et en respectant une trame biographique fournie. Les incohérences – car forcément il y en avait vu que rien n’avait été concerté en groupe avant le temps d’écriture – étaient moindres qu’escomptées et certains textes s’emboîtaient même bien, recomposant avec bonheur une part du puzzle qu’est toute vie.

Le temps restant fut consacré à une autre approche du portrait, à savoir l’écriture fragmentée d’une vie (réelle ou imaginaire, à chacun de s’arranger avec sa mémoire et sa conscience sur ce point) selon cette fois des indications précises énoncées à raison d’une toute les dix minutes environ, par exemple un fait marquant de l’enfance, évocation d’une photo prise ou qui aurait pu l’être, etc… Cette proposition d’écriture s’inscrit dans le genre des « vies brèves » tel qu’on le pratiquait jadis pour raconter la vie des saints (hagiographie) ou personnages éminents (cf. La légende dorée de Jacques de Voragine ou Vies parallèles des hommes illustres de Plutarque), genre remis au goût du jour par Marcel Schwob et plus près de nous par Pascal Quignard, Pierre Michon et surtout Christian Garçin dont le recueil Vidas est une belle réussite, c’est d’ailleurs un extrait de ce recueil que je fournirai en texte d’appui à la proposition d’écriture. Je ne doute pas un instant que les productions écrites des uns et des autres seront grandement à la hauteur de mes attentes, mais pour cela il me faudra attendre samedi prochain, date de notre dernier atelier sur ce thème.
Les textes d’atelier des auteurs qui le souhaitent sont publiés ici et ici.